Les Journaux

La presse existe depuis 500 ans. Elle rassemble journaux et magazines, distinguant par là, deux formes et deux contenus. Alors que les magazines présentent un contenu plus spécialisé (ils décrivent les nouvelles présentes sur un unique sujet : une science, des stars, le sport…), le journal regroupe les informations, soit régionales, soit nationales, soit encore internationales… afin de présenter un aspect différent de l'évènement.Certains se veulent neutres alors que d'autres présentent une couleur politique. Au fur et à mesure des années, ce média s'est perfectionné, a changé de forme, ses moyens de diffusion. Les journaux sont censés diffuser un aspect neutre de l'actualité, sauf dans certaines rubriques prévues à cet effet, bien distinctes du reste du texte. La plupart du temps, il s'agit soit d'avis de personnes extérieures, soit le propre avis des journalistes face à une situation particulière, la réaction est une critique justifiée.

La liberté des journaux est sans cesse à défendre. Par exemple, grâce à la Charte constituée de dix articles, publiée le 9 juin 2009. Signée le 25 mai par 48 journalistes de 19 pays européens, elle compte toujours plus de journalistes qui peuvent signer la charte sur internet. Elle viendrait d’une discussion entre Hans-Ulrich Jörges, rédacteur en chef du magazine allemand Stern avec Viviane Reding, commissaire responsable de la société de l´information et des médias.

La présentation publique de cette charte fut au siège de l’éditeur Gruner + Jahr, Die Zeit, hebdomadaire allemand qui soutient la mobilisation : "Chaque jour, la liberté de la presse est en danger, chaque jour, il faut la défendre ou la conquérir". Cette charte défend les journalistes qui peuvent craindre pour leur vie pour des raisons politiques. En Allemagne, ils craignent par exemple des mandats de perquisition, c'est-à-dire que les autorités peuvent venir dans leur locaux, les accuser s'ils n'ont pas de preuves de ce qu'ils publient dans le journal, bien que leurs sources doivent rester inconnues.

Si la liberté est défendue, c'est parce qu’elle est constamment remise en cause, comme en août 2007 où les juges allemands lançaient des poursuites criminelles contre dix-sept journalistes travaillant dans Der Spiegel, Die Welt, Die Zeit. En 1962, Rudolf Augstein éditeur de Der Spiegel, fut arrêté pour avoir publié des critiques contre des actions de l'Etat. Il en est ressorti que la liberté de la presse ne pouvait être limitée même lorsqu'il s'agissait de dévoiler des secrets d’Etat. La condamnation de 2007 repose sur les mêmes condamnations.



L'Allemagne possède 336 journaux régionaux, qui vendent 16,1 millions d'exemplaires. Il existe une dizaine de journaux nationaux. Parmi les journaux à sensation, autrement nommés presse à scandale, on trouve Bild , édité pour la première fois le 24 juin 1952, appartenant au groupe de presse Axel Springer Verlag. Ce journal qui produit quotidiennement 3,6 millions d'exemplaires, bien que très critiqué, a une forte influence.

On trouve également des magazines d'information, présentant un contenu spécifique. Parmi les 2300 titres de cette catégorie, nommée grand public, ce qui comptabilise cent vingt millions d'exemplaires, les plus lus sont Der Stern, Des Focus et Der Spiegel.

Leur rôle est particulièrement actif puisqu'ils présentent un avis dans les débats importants, ils interviennent directement dans ceux-ci.

Le titre du plus influent revient sûrement à Der Spiegel, magazine politique créé par Rudolf Augstein en 1947. La première édition fut le 4 janvier 1947 à Hanovre. Sa réputation se forgea au début des années 50. Der Spiegel fut accusé d'avoir fortement influencé les membres du parlement lors du choix de Bonn (La ville fut désignée pour accueillir le conseil parlementaire qui avait la charge entre septembre 1948 et août 1949 de rédiger la loi fondamentale, base de la future République Fédérale d'Allemagne. En 1949, Bonn est désignée capitale provisoire de la République de 1949 à 1990.)

Les plus grands éditeurs de magazines allemands sont le Heinrich-Bauer-Verlag, le Axel-Springer-Verlag, Burda et Gruner+Jahr qui appartient à Bertelsmann. Springer et Bertelsmann sont des groupes de médias.

Ils ne se contentent pas de diriger des journaux mais dirigent des chaînes de radio et de télévision,  tiennent des sites Internet. Ce dernier prend le pas sur les autres moyens de communication et s'impose. La nouvelle génération utilise ce moyen, bien plus rapide pour s'informer. 



Nous avons eu la chance de pouvoir visiter pendant une journée les locaux du Neue Westfälische, journal local ainsi que les rotatives, machines permettant la publication du journal. Il s'agit du trajet que le journal effectue avant d'être envoyé. Le Neue Westfälische est né de la fusion de deux journaux en juillet, le journal a changé sa forme de publication le 23 octobre 1999.

 

67% du SPD est financé par le journal appartenant à une famille riche d'Allemagne. Il s'agit d'un journal de gauche (libérale démocratique et sociale).

Avant de nous rendre sur place, nous avons préparé quelques questions que voici :

-Welche Zeitung sind Sie ? (Situation in die Stadt...)


-Wie hoch ist ihre Auflage pro Tag?


-Welche Rubriken gebt es?

-Giebt es eine Abendausgabe?


-Wieviele Zeitunger druck die Maschine pro Tag?


-Wieviel Platz nimmt die Werbung ein?


-Sind die Ganzen Photos in der Farben?

-Haben Sie nur eine Zeitung, oder haben Sie auch eine Radio... eine Website?


-Wieviel Journalisten arbeiten für Sie?

-Wie in Frankreich, immer weniger Personnen lesen die Zeitung? Was gedenken Sie gegen dieser Trend zu für? (Wie machen Sie zu leben dauern ?)


-Welches Seiten werden am meisten gelesen?

Nous sommes arrivés vers dix heures trente le matin, et nous avons été reçus par Jürgen Juchtmann (Stellvertretender Chefredakteur) chef rédacteur de sa section qui nous a parlé de son journal et a répondu à la majorité de nos questions. À midi nous avons pu assister à une conférence, réunion de tous les chefs des différentes sections (sport, information locale etc...) qui proposent chacun leur tour leurs idées pour les différents articles qui paraitront dans le journal du lendemain. Au tout début de la réunion, un d'eux critique le journal d'aujourd'hui et annonce ce qu'a publié le journal concurrent (Westfalen Blatt).

Nous les avons quittés une petite heure afin de manger puis nous avons rencontré le rédacteur en chef des informations locales. A dix-sept heure trente, nous avons assisté à la dernière conférence de la journée où chaque rédacteur en chef présente au chef ses pages, celui-ci corrige, indique un titre maladroit. A dix heures trente, nous avons eu l'occasion de voir un diaporama résumant en quelques lignes ce qu'on avait visité puis nous sommes allés sur les lieux de la parution du journal : les rotatives. Le journal est imprimé jusqu'à deux heures trente. Entre minuit et six heures, les journaux sont livrés aux abonnés qui constituent 96% des ventes. 4% les achèteront le lendemain matin.

 

Si on observe le Neue Westfälische, on peut déterminer une forme différente des journaux français. Il comporte quatre carnets (constitués de plusieurs feuillés souvent deux ou quatre).

Le premier présente le titre de Politik und Meinung comportant une vision globale de la politique au niveau mondial et international. Ces premières pages sont presque identiques (seul diffère le petit encadré annonçant les nouvelles particulières de la ville) pour toutes les villes recevant ce journal.

Le deuxième concerne les nouvelles sportives. Celles-ci sont classées : sur les deux premières pages, il s'agit du sport mondial, ensuite il s'agit du sport local.

Le troisième est particulier à chaque ville recevant le journal. Par exemple Bielefeld présente en cinq pages les nouvelles locales (Lokales et Stadtteile). Ensuite il s'agit d'une page pour les enfants.

Le dernier est encore plus ciblé (on peut remarquer qu'il s'agit d'une ouverture globale qui se concentre pour terminer ici par l'endroit précis où l'abonné habite). Celui de notre correspondante se nomme Oerlinghausen Leopoldshöhe puisqu'elle habite à Leopoldshöhe.


Le journal est distribué en Westphalie (Westfallen) d'où le nom du journal Neue Westfälische. Les villes desservies sont Gütersloh, Hiddenhausen, Ostwestfalen-Lippe, Bielefeld, Minden, Bad Driburg, Paderborn , Detmold, Herford, Auxter, Warburck, Bünde, Enger, Löhne.

 

 

Neue Westfälische est le plus gros journal de la région : 220 000 journaux par jour sauf le dimanche. 15% du journal est constitué de la publicité, il s'agit de l'un des premiers moyens de revenu pour les journaux. Seulement 50% du journal est en couleur, il souhaite passer à 100% en achetant une nouvelle rotative (les machines qui produisent le journal) car celle qu'il possède n'est pas en mesure de le faire pour l'instant.

Le journal possède une part importante de cinq radios locales à Minden et Gütersloh, ainsi que deux autres radios où d'autres journaux ont plus de parts qu'eux. Le journal est constitué de 130 rédacteurs de 1000 correspondants dans toute la région et de 600 ouvriers.

Comme tout journal, ils ont étudié quelles pages étaient les plus lues, afin de cibler les attentes de leur lecteur. Leur étude a montré que les pages les plus lues étaient les pages locales (lokal seiten), la page concernant le monde (Aus aller Welt) ainsi que les avis d'obsèques. Ensuite vient le sport et les commentaires politiques (Politische Kommentar).

Effectivement, le journal allemand connait les mêmes difficultés qu'en France : la nouvelle génération n'est pas intéressée dans la lecture du journal, le développement de leur site est donc indispensable. Tout un groupe de rédacteurs s'en charge, nous avons eu l'occasion de les voir à l'œuvre. Leur site web est visité par douze à treize millions de personnes par mois, ce qui montre l'importance et l'influence de leur journal.


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